5 points forts du Musée de l'Opera del Duomo à Florence

Le musée vous accueille avec le monumental Sala del Paradiso, ou Salle du Paradis. La zone située entre le baptistère et la cathédrale a été reconstituée à l'intérieur du musée. L'imposante façade située en face de l'entrée de la salle est une reconstitution de la façade originale de la cathédrale, qui a été démolie en 1587. Les sculptures qui décoraient autrefois la façade de l'église ont été placées à leur emplacement « original » sur cette façade reconstruite.

 La principale attraction de cette salle est la Porta del Paradiso de Lorenzo Ghiberti. Lorenzo Ghiberti, âgé de 21 ans, a été chargé de réaliser la porte nord du baptistère, et lorsqu'il les a terminées, il a obtenu la permission de travailler sur une deuxième série de portes. La porte orientale, que Michel-Ange a surnommée la "Porte du Paradis", rompt avec la tradition en s'éloignant des représentations sans profondeur que l'on trouve dans l'art médiéval tardif, et en choisissant d'utiliser les principes de la perspective. Ses dix panneaux de bronze sont exposés dans toute leur splendeur derrière une paroi de verre, permettant aux visiteurs de voir le chef-d'œuvre de près.

La foi personnelle du maître de la Renaissance se reflète dans la Pietà, un chef-d'œuvre inachevé. Commencé aux alentours de 1546, Michel-Ange a abandonné le travail après 9 ans car, selon la tradition, il était furieux de tous les défauts du marbre. Même de loin, vous pouvez voir les traces des outils de Michel-Ange, qu'il n'a jamais eu le temps d'effacer. Le Christ a même perdu une jambe !

Le Christ est véritablement au centre du groupe, plus grand que nature et nous laisse captivés par l'absence de vie de ses membres et la façon dont sa mère l'embrasse à sa gauche. Il est intéressant de noter que l'homme qui se tient derrière le Christ est identifié comme étant Nicodème, mais Michel-Ange en a profité pour sculpter un autoportrait de lui-même dans sa vieillesse. 

L'imagerie traditionnelle de Marie-Madeleine la dépeint comme une belle jeune femme. Donatello, pour cette sculpture du milieu du XVe siècle, a choisi une approche totalement différente. Fabriquée en bois, Marie-Madeleine est émaciée, courbée et enveloppée dans ses propres cheveux, longs comme le corps. Ses muscles maigres et son apparence impure témoignent de ses années de réclusion et de pénitence, que Donatello a sculptées avec talent pour évoquer un sentiment de piété et d'expiation. 

Cette chapelle octogonale est un régal pour quiconque s'intéresse à la coutume des reliques et des reliquaires. La cathédrale et le baptistère de Florence abritent plus de 600 reliques de toutes sortes, dont une sélection est exposée dans cette salle conçue pour recréer le cadre d'une chapelle. En effet, une musique de chorale est diffusée en permanence dans la pièce, insufflant un esprit religieux à l'atmosphère. Les reliquaires exposés sont des chefs-d'œuvre de l'orfèvrerie, et vous aurez peut-être du mal à ne pas perdre la notion du temps ici !

Vous serez peut-être surpris d'apprendre que la façade que vous voyez aujourd'hui sur la cathédrale n'a en fait été construite que dans les années 1870. Comme nous l'avons mentionné plus haut, la façade originale a été démolie à la fin des années 1500, et des appels ont été renouvelés pour rénover la façade dans les années 1800. Lorsque Florence a été déclarée capitale de l'Italie nouvellement unifiée en 1865, la refonte de la façade était le moyen idéal de célébrer ce nouveau chapitre de l'histoire de la ville.

Au deuxième étage, vous trouverez un « musée dans le musée », qui retrace l'histoire de la façade et présente tous les projets proposés pour la version actuelle, conçue par Emilio De Fabris.