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Villa La Petraia
Photo © Stefano Casati
Photo © Stefano Casati

Florence la romantique : les passions des grands personnages historiques

Un itinéraire pour découvrir les lieux qui ont servi de cadre aux plus grandes histoires d'amour

Un itinéraire alternatif pour explorer Florence et ses environs, sur les traces de grands amours, dans les lieux les plus romantiques de la ville et dans ceux marqués par les grandes passions du passé.

Index
  • 1.
    La fin de Buondelmonti sur le Ponte Vecchio
  • 2.
    La première rencontre de Dante et Béatrice
  • 3.
    Trahison à l'ombre du dôme
  • 4.
    L'histoire d'amour la plus célèbre de la Renaissance
  • 5.
    De rois, de poètes et d'amours

La fin de Buondelmonti sur le Ponte Vecchio

Le Ponte Vecchio est lié à l'histoire d'un jeune noble florentin du début du XIIIe siècle, Buondelmonte de' Buondelmonti. Beau, élégant et cultivé, il a été poignardé sur le pont alors qu'il chevauchait son cheval blanc, punition ultime pour un péché d'amour : Buondelmonte était tombé amoureux d'une fille de Casa Amidei et lui avait promis de l'épouser, mais s'était rétracté juste devant l'autel, invoquant de vagues excuses.

La première rencontre de Dante et Béatrice

Il existe une toute petite église au centre de Florence, appelée l'église de Dante qui, selon la légende, aurait été le lieu de la première rencontre entre Dante et Béatrice, et du coup de foudre amoureux du poète. L'église est celle de Santa Margherita dei Cerchi, une église très ancienne (datant de 1032) qui abrite la tombe de Béatrice Portinari et de sa nourrice Monna Tessa, ainsi qu'un tableau représentant la célèbre rencontre.

Trahison à l'ombre du dôme

La tête de taureau sur la Cathédrale de Florence
La tête de taureau sur la Cathédrale de Florence

À l'époque de la construction de la Coupole de Brunelleschi, dans l'une des maisons donnant sur le côté de la Cathédrale, celui de la Via dei Servi, vivait une jeune et jolie couturière qui, pour chercher un peu de lumière, pour mieux suivre le déroulement des travaux ou pour jeter un coup d'œil aux hommes travaillant sur les échafaudages dressés pour l'occasion, souvent se penchait au balcon. L'un des contremaîtres l’a remarqua et ils réussirent rapidement à organiser des rencontres clandestines dans sa maison lorsque son mari était en déplacement.
En plus de cela, le vaillant maître d'œuvre décida de laisser une marque tangible de son exploit pour l’avenir, rien de moins que sur la Cathédrale, en sculptant une tête de taureau avec une paire de cornes face à la maison de la belle couturière et de son mari.
Histoires romantiques mises à part, la présence de la tête de bovin, bien visible, doit être considérée comme un signe de reconnaissance envers ces animaux qui, chargés de matériaux pour la construction, arrivaient de la Via dei Servi, d'où partait une planche montant jusqu'à la coupole.

L'histoire d'amour la plus célèbre de la Renaissance

Palais Bianca Cappello
Palais Bianca Cappello - Credit: Sailko / WikiCommons

Plus captivante qu'un roman est l'histoire entre François Ier de Médicis et Bianca Cappello, la fille d'un gentilhomme vénitien issu d'une vieille famille patricienne. Bianca arrive dans la ville en 1563 où elle s'est enfuie avec son amant florentin Pietro Bonaventuri, qu'elle épouse le 12 décembre de la même année. Mais lors d'une fête au Palazzo del Mondragone, situé sur la Via dei Banchi, Bianca rencontre François de Médicis, et c'est le coup de foudre. Le lieu des premières années de cet amour clandestin (François était marié à Giovanna d'Autriche) était le Palazzo di Bianca Cappello sur Via Maggio, construit par Bernardo Buontalenti à la demande du Grand-Duc lui-même. François et Bianca se sont mariés en 1579, après la mort prématurée de Jeanne.

De rois, de poètes et d'amours

Villa Medicea La Petraia
Villa Medicea La Petraia

Parmi les prestigieuses histoires d'amour dont Florence a été la toile de fond, citons celle du poète Vittorio Alfieri et de Luisa Stolberg, comtesse d'Albany, organisatrice d'un salon littéraire célèbre et populaire. Ils s’étaient apparemment rencontrés en 1777 à la Basilique de Santa Croce. Son amour pour Luisa mit fin à l'agitation amoureuse d'Alfieri qui maintint cette relation jusqu'à sa mort.

La colline de Bellosguardo fut en revanche le théâtre de l'amour entre Ugo Foscolo et Quirina Mocenni Magiotti. Le poète passa quelques mois à la Villa Torricella, située en face de l'actuelle Villa dell'Ombrellino et détruite au début du XXe siècle, où il composa les vers du poème « Le Grazie » (1813) en les dédiant à sa bien-aimée.

Il est impossible de ne pas mentionner Robert et Elisabeth Barret Browning, un célèbre couple de poètes anglais qui s'est installé à Florence pour échapper au père oppressif d'Elisabeth. Leur histoire d'amour les a maintenus heureux ensemble pendant quinze ans. Leur maison, la Casa Guidi, sur la Piazza di San Felice, est devenue une sorte de « Mecque » spirituelle pour la communauté anglo-américaine de Florence à cette époque. Ce n'est qu'après la mort d'Elisabeth (1861) que Robert retourne en Angleterre avec son fils. Elisabeth Barrett Browning est enterrée dans le Cimetière des Anglais de la Piazza Donatello.

Le XXe siècle n'est pas non plus exempt de passions. 
Pendant la période où Florence était la capitale, la villa médicéenne de La Petraia était la résidence d'été du roi Victor Emmanuel II de Savoie. Au premier étage de cette splendide villa se trouve la chambre de la « Bella Rosina », la femme qui fut l'amante pas si secrète du roi et qui, à la mort de son épouse, devint son consort royale, après avoir reçu le noble titre de « comtesse de Mirafiori ».

C'est à Settignano, la belle colline au-dessus de Florence, que le poète Gabriele D'Annunzio a vécu entre 1989 et 1909, pendant sa relation avec l'actrice Eleonora Duse. C'est là qu'il écrit « Il Fuoco », un livre publié en 1900 avec l'autorisation de la Duse, dans lequel il décrit cette relation très passionnelle.

Ce voyage au cœur de grandes histoires d’amour florentines se termine sur les Lungarni en compagnie d'Oscar Wilde, qui séjourna à Florence à deux reprises et qui écrivit en 1881 le poème « By the Arno » inspiré par le paysage s'offrant à ses yeux. Le texte est une invitation à apprécier la beauté qui nous entoure, chaque fois que nous en avons l'occasion.

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